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Un Musée virtuel à Armentières 59 ...
en 59 objets !

Les petits objets font la grande Histoire.

Objets anciens du quotidien, objets d'Art Populaire.

Créé pour répondre à l'envie de Culture de nos concitoyens mais aussi de tous nos autres amis visiteurs, ce site présente des objets anciens souvent oubliés, leurs origines, leurs utilisations et parfois leurs secrets. Nous allons parler ensemble d'ustensiles et d'outils du quotidien, parfois d'art populaire, de tous ces objets trop souvent absents des vitrines des musées classiques. Très bonne visite !
Pour nous contacter : museepourarmentieres@orange.fr

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Musée virtuel à Armentières 59 Nord
( via une petite sélection de 59 objets parmi des centaines que comprend le fonds)
Objets anciens du quotidien, objets d'Art Populaire.

Dans les musées terrestres, les objets ne sont pas classés par ordre alphabétique, ici non plus. Vous pouvez donc vous promener au gré de vos envies, à l'endroit, à l'envers : le premier objet une fois vu, chaque objet suivant sera une surprise. Sinon, si vous recherchez un objet en particulier sur ce site, chaque objet a un numéro qui est indiqué après son nom dans la liste alphabétique ci-dessous :

Liste alphabétique des objets présentés sur ce site :

(avec le numéro de l'objet, vous le retrouverez rapidement parmi les pages qui suivent)

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Ce site n'est pas un site commercial, aucun des objets présentés n'est à vendre.

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nom de l'objet :                              numéro de l'objet :

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affiquet de tricoteuse                                        4

bijou de deuil                                                     48

bocal à sangsues                                               25

boite à timbre et l'humidificateur en verre 15

boite (coffret) à bijoux                                      41

boten bragou                                                      20

bourdalou ou Bourdaloue                               32

bouteille à bille                                                   26

bouteille à goujons                                            27

bouton galant                                                     42

briquet à silex                                                      16

cadenas touareg                                                38

cale-pot ou accote-pot                                     28

canne à lait                                                           58

canon avertisseur de maison                          39

claie à pruneaux                                                  53 

clé de Saint Hubert contre la rage                46

clystère soi-même                                              33

corne à cade                                                         12

couronne d'office                                                 7

cuit-pommes de cheminée                            59

faisselle polylobée en terre cuite                   40

"Fanny" mais pour les bourles                        52

fendoir de vannier                                             45

fer à tuyauter ou à godronner                          9

fer ou moule à oublies                                       31

forces de maquignon                                        10

fuseaux et quenouille                                        22

gargoulette catalane                                         43

hache à bûcher                                                     6

houlette de berger                                             36

jeton à consommer d' Armentières              35

lampe à huile de baleine                                    5

maillet de tailleur de pierres                            57

main à compter de pharmacien                    34

marguerite de cordonnier                                30

moule à biscuits                                                   51

assiette " Au Chat Botté" Armentières           17

(objet publicitaire)

thermomètre RENO Armentières                   18

(objet publicitaire)

passette à ruban                                                    2

peigne à tisser berbère                                     44

peigne en bois du Pérou                                   50

pichet trompeur                                                   14

planche à calandrer                                            37

plat à barbe                                                             11

plioir à dentelle                                                        1

porte-pipe flamand                                               3

pot à tabac                                                             24

rat de cave                                                              23

scarificateur et  ventouse                                    19

séran ou peigne à filasse                                    56

seringue auriculaire                                               8

seringue de baptême                                           13

sifflet à eau en terre cuite                                   49

statuette allégorie du travail                              29

tinet de brasseur                                                   47

tirelire à casser                                                        21

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1 : Les plioirs à dentelle

Le plioir à dentelle est une petite planchette de bois décorée, parfois nominative et datée. Elle sert à enrouler la dentelle pour ne pas la salir et se range à l'arrière du carreau. Elle est sculptée au couteau par l'amoureux pour sa promise. Les décors sont souvent géométriques : rosaces diverses entourées de dents de loups ou autres chevrons. Mais des dessins figuratifs ne sont pas exclus : allégories, animaux, scènes animées, tout ce qui pourra plaire à la belle car cet objet appartient à la famille des cadeaux d'amour, de fiançailles ou de mariage ....
Dans la région, la tradition de la dentelle à la main est  toujours présente à Bailleul.

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2 : Les passettes à rubans

Comme le plioir à dentelle, la passette à rubans est une petite planchette de bois sculptée (15 à 20 cm x 12 cm environ).
Elle ne sert pas au stockage du ruban mais bien à sa fabrication.
Elle est constituée de lamelles parallèles taillées dans la plaquette, un trou est percé au milieu de ces languettes.
L'ingéniosité de cet objet est  incroyable : les fils passent un sur deux dans les trous, les autres dans les intervalles entre les lamelles. Les fils entre les lamelles montent et descendent, les autres restent fixes, ce qui permet de passer la navette un coup au dessus, un coup en dessous des fils de trame fixes et le tour est joué !
Quand on aura dit que, si on le veut, les fils sont de couleurs différentes, on aura tout dit sur la fabrication.
La passette à ruban est un présent d'Amour. A noter que le ruban seul est lui aussi un présent d'Amour souvent réservé aux jeunes gens plutôt désargentés.

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3 : le porte-pipes flamand



Parfois décrit comme représentant les sept péchers capitaux, ce support de pipes est tout à fait particulier à la Flandre.

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​On en trouve en bois, en terre cuite et souvent en plâtre vernis ou pas.

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​Les pipes s'insèrent entre chaque tête. On en trouve parfois portant une devise en néerlandais inscrite sous les visages.

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Cet ustensile a été très à la mode du temps ou fumer n'était pas encore une très mauvaise et dangereuse habitude, je peux en parler étant moi-même un  fumeur repenti

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4 : L'affiquet de tricoteuse


Tricoter a été une activité incontournable dans tout l'hexagone durant le siècle dernier. Toutes les mères de famille, mais aussi les grand-mères rivalisaient de dextérité et d'imagination pour créer leurs vêtements ainsi que ceux de toute la maisonnée. Pourtant parmi toutes ces ménagères émérites, peu connaissent l'existence des affiquets et pourquoi ils sont faits.

Il en existe en réalité deux types : ceux qui reçoivent la cinquième aiguille à tricoter les bas et les chaussettes, ce sont les plus beaux et les plus originaux pour leurs décors. Les autres, plus simples servent à coiffer les aiguilles à tricoter classiques, donc par deux, ces petits objets sécurisent les pointes et sont parfois attachés ensemble. On en trouve en bois dur, en os et même en coques de noisettes !

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5 : Lampe à huile de baleine


Dans notre région mais aussi en Belgique, au Pays-bas puis en suivant la cote de la Mer du nord on utilise des lampes d'éclairage alimentées à l'huile de baleine. L'exploitation industrielle de cette huile, tirée du lard de l'animal, a valu une régression importante du nombre de cétacés. Une baleine de taille moyenne fournit environ 16 000 litres d'huile !

Sur Wikipédia on peut lire : "

L'huile de baleine a d'abord servi de combustible pour les lampes à huile et comme cire pour les bougies. Elle a également été utilisée comme ingrédient dans la fabrication de certains aliments, de la margarine, aussi en parfumerie ou comme excipient cosmétique, dans la fabrication du savon, de peintures, de vernis, dans le graissage des cuirs, l'imperméabilisation des bois, la lubrification des armes et des outils, et l'éclairage public - avant qu'elle ne soit remplacée par le pétrole ou le gaz de ville puis l’électricité."

On les appelle aussi lampes hollandaises.

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6 : La hache à bûcher de sabotier






Après avoir découpé le tronc d'arbre en billots et les billots en quartiers, le sabotier (ou le formier, prestataire "comme qui dirait" du sabotier ) taille à grands coups de hache à bûcher la forme qui deviendra bientôt le sabot. Il faudra bien sur encore travailler cette bûche au paroir, puis à la tarière et au boutoir. La finition sera effectuée à la "langue de belle-mère" outil qui, comme chacun le sait, est aiguisé à la perfection ! ...

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7 : La couronne d'office

La couronne d'office est un ustensile en fer forgé constitué de un ou plusieurs cercles reliés ensemble par des barres métalliques et portant des crochets sur leurs périphéries. Des barres quelquefois torsadées forment un dôme sommital portant un anneau de suspension tout en haut.
Cet ustensile est destiné à accrocher les pièces de viande, gibier ou charcuterie pour les stocker en hauteur dans un endroit sec et aéré. On l'utilise aussi pendue sur le coté de la cheminée, dans une chambre de fumage.
Certaines couronnes d’office possèdent un grappin central pendant sous l’anneau de suspension. Ce grappin est lui-même doté d’un ou plusieurs crochets qui permettent de multiplier les points de suspension.
La manipulation est simple : une corde accrochée à l'anneau du sommet d'un coté et à un clou au mur de l'autre. Il suffit de détacher la corde du mur pour monter ou descendre la couronne d'office comme on le souhaite.

8 : La seringue auriculaire

Il s'agit ici d'un instrument médical qui a une forte ressemblance avec la seringue à clystère, du moins avec les plus petits modèles. La matière est la même : l'étain qui est une matière alimentaire convenant très bien à cet usage. La différence, outre l'endroit soigné, est l'embout qui sert à l'injection. Ici, comme on le voit sur la photo, l'embout est doté de creux de dégagement, il est donc impossible de créer une surpression à l'intérieur de l'oreille qui aurait pour effet d'abimer le tympan et pire le reste du système auditif interne.

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9 : Le fer à godronner

Le fer à godronner ou à tuyauter doit son nom aux godrons ou aux tuyaux qui sont la forme des plis ronds qui ornaient naguère les fraises, coiffes et jabots.

Il en existe plusieurs formes :

La forme pince constituée de deux cylindres en vis à vis s'utilise sur le même principe qu'une paire de ciseaux.

La forme dite française est constituée d'un seul fer en cigare, parfois entièrement en fer forgé, à prendre donc avec une manique isolante.

L'exemple présenté en photo est un modèle forme anglaise très répandu du coup  chez nos amis britanniques (celui-ci vient d’ailleurs d' U.K.) On chauffe au rouge sombre le cigare qu'on enfile ensuite dans le cylindre creux. C'est alors le tissu qui bouge sur le cylindre extérieur maintenu très propre.

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photo de droite (la fraise) Copyright Association PHER - Photo J.P. LINSKI
http://pher.org/wp/

10 : Les forces de maquignon

Le maquignon est un marchand de chevaux mais aussi celui qui achète et vend le bétail vivant, surtout les bovins. Il possède souvent une canne à système qui renferme un instrument dépliable à angle droit qui permet de mesurer les chevaux au garrot. Mais ici on parlera de cet autre outil très caractéristique : les forces de maquignon. Elles s'utilisent pour marquer le cheval acheté au chiffre du maquignon, c'est à dire que ce dernier taille le crin de la croupe pour inscrire un nombre (ou une ou plusieurs lettres) qui le désigne comme le nouveau propriétaire de l'animal.
On voit que ces forces sont munies d'une chaine car elles se portent au gilet à l'instar d'une montre de gousset.

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11 : Le plat à barbe

Comme son nom l'indique cet objet a la forme d'un plat, mais avec un évidement qui sert à placer le cou du futur rasé. Il n'a rien de rare, il est même plutôt facile à trouver en brocante, mais pas ce modèle en laiton, à l'origine étamé, du XVIII ème siècle qui vient des Flandres et en l’occurrence d'un vide maison de Boeschèpe.
Il a été réparé de partout, hé oui mon bon Monsieur, on ne jette pas facilement par ici et d'autant plus à cette époque !
On remarque sur le fond deux initiales gravées : DM.
La dernière photo en bas à droite montre l'endroit où l'ustensile est tenu par le barbier, le pouce et l'index ont réduit la tôle à l'épaisseur d'une feuille à cigarette ...

12 : La corne à huile de cade

Voici un objet d'une grande rareté : la corne à huile de cade ou de genévrier cade ou parfois cèdre piquant. l’huile de cade contient des composés actifs, à l’origine présents dans le bois et les racines de Juniperus oxycedrus. Elle a des propriétés antiparasitaire, anti-infectieuse et antiproliférative, ce qui explique que les bergers ne s'en séparent jamais. La corne à huile de cade n'est pas un objet local, on ne le rencontre au contraire que dans les Alpes, en Provence et jusque dans les Pyrénées orientales. Pourtant celle-ci a été trouvée dans le Nord, ce qui prouve que les objets voyagent ...
L'huile de cade est un goudron, on la prélève dans la corne à l'aide d'un bâton percé à une extrémité, on place un tampon en tissu dans ce passage qui sert de tampon pour appliquer le remède.
On trouve d'autres contenants en cornes plus fréquemment : les cornes à sel et les cornes à jus de tabac.

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13 : La seringue de baptême

La seringue à baptiser nous amène à un sujet plus profond intellectuellement et je ne vais pas m'autoriser à en parler longuement.

Je vais simplement en faire une description factuelle : c'est une seringue en étain de petite taille à taille moyenne. Le poussoir peut être en bois mais plus souvent en  forme d'anneau et en étain comme le corps contenant l'eau bénite. Elle servait à baptiser in-utéro l'enfant dont on craignait qu'il ne fut mort-né afin de lui garantir l’accès au Paradis.

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Pour ceux qui veulent connaitre tous les tenants et aboutissants de cette très ancienne coutume, voici le lien vers un site présentant un article très complet et fort intéressant :

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http://docplayer.fr/45443864-A-propos-des-clysteres-de-bapteme-louis-jean-dupre.html

14 : Le pichet trompeur

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Après le sérieux du post précédent voilà un sujet plus léger, un sujet pour s'amuser. C'est l'été et vous avez vraiment très soif : on vous amène ce pichet empli d'eau bien fraiche. Mais voilà, gros problème, il y a des trous sur tout le pourtour du col, impossible de pencher le pichet sans tout renverser !

Il y a bien sur une astuce que je ne vais pas dévoiler ici, car si d'aventure vous tombez sur un tel récipient, il vous faudra vous plier à cette règle souvent peinte sur la panse : " Pour boire, trouve mon secret !" ou "Enlace-moi et place bien ta main".

Ce genre de pot ludique daterait du 14 ème siècle.

Alors juste un petit conseil : tant que vous n'aurez pas découvert le secret, pas de boisson qui tache ! A bon entendeur, "salute" ...


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15 : La boite à timbres et le rouleau à humidifier

La boite à timbres voit le jour en Angleterre vers 1840, chez nous le timbre poste arrive en 1849, pour éviter le refus du courrier par le destinataire. (car avant cette petite vignette à coller sur l'enveloppe, c'est le destinataire qui payait l'envoi). Ces  boites à timbres vont être utilisées durant un siècle. Les premières sont très simples en laiton ou en bois. Elles deviendront décorées, gravées ou ajourées, puis équipées d'humidificateur et d'applicateur une quinzaine d'années plus tard.
Quant à celles qui n'étaient pas équipées d'humidificateur, on trouvait à part le rouleau à humidifier, objet devenu très rare (il est en verre) constitué d'un récipient dans lequel un rouleau de verre tourne sur ses deux axes en verre également (ainsi rien ne rouille) il suffit de remplir le récipient avec un peu d'eau, ça fonctionne très bien et ça économise la salive !

16 : Le briquet à silex

Le briquet à silex existe depuis l'antiquité. On en connait qui datent du troisième siècle après J.C.
Ils sont en acier, fer + carbone pour faire simple et certains sont même forgés dans des limes cassées elles-mêmes faites en acier très dur. Le principe est de le frapper sur une pierre dure comme du silex au dessus d'une matière très inflammable, l'amadou trempé dans le salpêtre puis séché fait merveille. Les étincelles obtenues sont ce qu'on appelle des étincelles chaudes, contrairement à celles obtenues par le choc de deux silex, par exemple, qui sont des étincelles froides et ne peuvent donc pas donner de feu.
Il en existe de formes très différentes, les briquets présentés sont d'une forme très classique des 17-18 ème siècles.

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17 : Objet publicitaire
assiette " Au Chat Botté" à Armentières

C'est un objet au charme désuet, son potentiel publicitaire nous échappe quelque peu, enfants de la télé que nous sommes et qui plus est enfants de l'informatique et des réseaux sociaux que sont nos enfants et petits-enfants ...
On est autour des deux guerres pour ce genre d'objets, pile entre l'époque de création d'objets qui doivent servir vraiment (il serait mal vu à cette époque d'offrir un cadeau "inutile" au sens premier du terme) et l'ère des objets gadgets que nous avons connus, du genre porte-clés,  pin's ou magnets et puis jusqu'au tout dématérialisé actuel.
Cette assiette nous montre l'église Notre Dame du Sacré Cœur d' Armentières détruite durant la première guerre mondiale. Elle sera remplacée par une nouvelle église beaucoup plus imposante, nommée par beaucoup d'Armentièrois la Cathédrale Notre-Dame.

18 : Objet publicitaire
Thermomètre RENO à Armentières

Encore un objet qui se veut utile, mais en plus il cherche à être beau et décoratif, enfin pour l'époque, on est dans la première moitié du XXè siècle, difficile de dire quand exactement.
En tous les cas, l'image est très engageante et plaisante, la récolte semble abondante, la gerbe est énorme dans les bras de cette belle et sémillante jeune cultivatrice ... sans doute grâce aux engrais composés et hyperphosphate RENO !
Le 32 rue des Près n'existe plus, enfin en tant que coopérative agricole, il faut rappeler, même si ici on est sans doute plus tard, qu'Armentières a été détruite à près de 90% durant la première guerre mondiale. Si vous en savez plus sur cet établissement, appuyez sur le bouton "contact" de la première page.

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19 : La scarificateur et la ventouse

C'est une petite boite métallique de forme cylindrique. La face qu'on pose sur la peau est percée de fentes parallèles desquelles sortent brusquement de petites lames affutées et tranchantes. Elles disparaissent tout aussi brusquement dans le boitier, leur demi-tour effectué, laissant autant de coupures profondes de quelques millimètres sur, ou plutôt, dans la peau du malade. (pour l'objet de la photo : 6 coupures)
On place ensuite la ventouse d'un diamètre correspondant sur la zone scarifiée, ce qui a pour effet de "tirer" le sang en trop ou le "mauvais sang" et ainsi de soigner, pensait-on, les fluxions, refroidissements et autres pneumonies.
Heureusement pour nous cette façon de soigner n'est plus d'actualité, du moins dans nos contrées.

20 : Le boten bragou
(bouton de culotte breton)

Une fois n'est pas coutume nous allons parler ici d'un objet régional et vous verrez ci-après qu'il valait mieux en avoir toujours un sur soi, du moins pour ceux qui portaient "bragou" c'est à dire des culottes (les culottes sont pour les hommes, des pantalons quoi ! Tandis que les femmes ont des jupes et des jupons, mais pas de culotte, et ce de quelque sorte que ce soit) Le boten bragou, donc, est un bouton de culotte qu'on offrait au futur marié ou à celui qui atteignait l'age adulte en Bretagne. Il ressemble à un bouton double façon barrette qui se portait toujours visible au-dessus de la braguette. Il est taillé au couteau dans du buis ou autre bois dur, ou coulé en étain. Aujourd'hui, ce sont des objets collectionnés et un exemplaire en buis sculpté de dents de loup remplies à la cire rouge à même été acheté 3550 euros !

Pour finir, le boten bragou mesure de 6 à 8 cm.




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21 : La tirelire à casser

On a bien dit qu'on présente sur ce site des objets simples et du quotidien. Rien ne correspond plus à cette définition que cet objet tout mignon en terre cuite. Pour apprendre aux enfants l'économie, c'est parfait : un sou économisé et remisé dans cette tirelire ne pourra être repris qu'une seule fois, quand on la brisera ... C'est dire qu'on y réfléchit à deux fois avant de donner le coup de marteau !
Aujourd'hui on trouve des tirelires qui n'en sont guère car le bouchon de caoutchouc est "enlevable" à volonté, ou plutôt quand on n'en a pas, de la volonté.
Il existe de très belles tirelires à casser, de magnifiques même, de quoi se dire qu'on ne les cassera jamais ... c'est sans doute pour ça que je n'en ai toujours trouvé que des vides !

22 : fuseaux et quenouille

"Avant le jour de ses seize ans, elle se piquera le doigt au fuseau d'un rouet, et elle en mourra !" Heureusement, la troisième marraine qui n'a pas encore fait son vœux le formule ainsi : "Non ! elle ne mourra pas mais elle s'endormira pour cent ans ..." Tout le monde connait cette histoire mais savez vous quelle est la différence entre un fuseau et une quenouille ? Hé bien c'est simple : la quenouille porte la matière brute, lin, chanvre, laine ... et le fuseau reçoit le fil obtenu par torsion de cette matière brute à filer. Et pour être très précis, hé non, il n'y a pas de fuseau sur un rouet mais il y a une bobine.
Les quenouilles sculptées sont un présent de mariage ou de fiançailles apprécié, faut dire qu'il y en a de vraiment magnifiques, de l'art populaire à l'état pur !

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23 : Le rat de cave

Les Rats de cave est un téléfilm de 52 minutes, produit et diffusé en 1981 par France 3 (FR3 à l'époque). Réalisé par Jean-Claude Morin et qui raconte la lutte drolatique entre un inspecteur des impôts, Armagnac, interprété par Sim, et sa brigade  interprétée par le groupe de rock Ange, et un gang de bouilleurs qui pratiquent un trafic d'alcool sous la direction de Bourguignon, interprété par Romain Bouteille. Bon, tout ça c'est bien beau mais le rat de cave est aussi une bougie de faible diamètre enroulée sur elle-même, ou comme ici un bougeoir en queue de cochon muni d'un clou plié qui sert à remonter la bougie au fur et à mesure de sa fonte. Son autre particularité est la pointe tournée vers le bas qui se plante dans une poutre, dans une caisse ou tout autre objet en bois, libérant ainsi les deux mains de son utilisateur.

24 : Pot à tabac

Le tabac est une drogue qui tue, merci de ne pas fumer.

Ce gros pot à tabac du XIXème siècle vient de Belgique, l'autre pays du tabac. Il porte un couvercle en laiton et sur chaque coté, une "poignée" représentant une  tête humaine. Le tabac cité ici est le tabac de Virginie, qui est une grande plante de 1,5 m de haut aux belles fleurs roses, les feuilles récoltées sont séchées et donnent un tabac blond très doux. On ne va pas reparler ici des mille et une péripéties liées au trafic de cette jolie plante entre les frontières belges et françaises, pour cela rendez-vous au petit musée de la vie frontalière de Godewarsvelde.

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25 : Le bocal à sangsues

Ce bocal sur pied contient de petits auxiliaires médicaux très efficaces et  pourtant si peu exigeants puisqu'ils ne veulent que votre ... sang ! Efficaces oui, mieux que les ventouses, moins douloureux que les saignées, moins effrayant que Dracul ... heu, bon sang ! calmons-nous.
L' Hirudothérapie est le nom de la médecine qui utilise les sangsues, elle existe depuis plus de 2000 ans. Ce qui est bien c'est que c'est indolore  grâce à l'injection d'un anti-coagulant (l'hirudine) et surtout un anesthésique naturel, ce qui est moins bien, ben ... c'est que c'est ... dégueu ! Au XVIII ème siècle, se soigner par les sangsues est tellement en vogue qu'on envoie les enfants des familles pauvres se tremper les jambes dans les mares afin d'attraper ces attachantes bébettes, jusqu'à ce que certains en perdent connaissance ... voire pire encore.
Faut dire que le prix passera au tout début du XIXème siècle de 60 cts le cent à 200 frs vingt ans plus tard ! Une fortune !
Alors, une coutume barbare de l'ancien temps ? pas vraiment car la sécu les remboursera, ces sangsues, jusqu'en 1972 !
J'ai oublié de dire que le rebord sert à fixer au dessus du bocal un papier huilé qui empêche les sangsues de se sauver.
Dessin : Gravure sur bois de Guillaume van den Bossche 1639

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26 : La bouteille à bille

C'est une petite bouteille en verre très épais qui contient une bille qui obture le goulot mais par l'intérieur. Pour vider le contenu il faut coincer la bille sous un rebord créé par un pincement du verre. Je sais, moi non plus je ne comprends pas, et pourtant ça marche...
L'américain John Mattews invente le principe en 1864 mais c'est le britannique Hiram Codd qui dépose le premier brevet en 1872. De 1880 à 1922 ces bouteilles seront donc importées d'Angleterre. Elles seront utilisées à partir de 1900 par les pharmaciens qui fabriquent des boissons purgatives au bicarbonate de soude, ces contenants étant parfaitement adaptés aux boissons fortement gazéifiées. Pourtant, dès 1922 ces bouteilles seront interdites en France, les anarchistes les détournant pour en faire de redoutables bombes artisanales.

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27 : La bouteille à goujons

... sauf pour les goujons qui resteront toujours petits. Tout ce qui est petit est mignon, dit-on,  mais surtout est très bon, en effet la friture de goujons est un plat très réputé, un mets de roi.
Mais pour pouvoir les manger, il faut d'abord les attraper et la méthode traditionnelle, la seule, la vraie est sans doute la pêche à la bouteille. Alors bien sûr cette bouteille est spéciale, il y a toujours le goulot et son bouchon, mais il y a aussi un (ou deux) entonnoir sur le cul. Le poisson peut entrer, mais restant sur le fond, il ne trouvera jamais plus la sortie !
Il y a deux écoles pour cette pêche, ceux qui insèrent un appât dans la bouteille et les puristes qui choisissent de bien placer la bouteille par rapport au courant, les poissons y pénètrent pour se mettre à l'abri, ils sont peut-être plus malins et moins gourmands mais eux non plus ne trouveront pas de planche de salut !

28 : Le cale-pot ou accote-pot

C'est un ustensile bien utile qui existe depuis la nuit des temps ( VII - VIè s av J.C.) mais pas sous cette forme, au début c'est juste une pierre qui coince le pot de terre cuite. Puis un objet lui aussi en terre cuite, puis plutôt arrondi et en bronze ... Enfin c'est la forme que nous voyons ci-dessus qui apparait, en fer forgé, d'abord plein comme à gauche et en bas, puis ajouré (en haut, à droite) pour permettre un meilleur apport d'air. Ça cale le pot, la marmite, mais sert aussi selon sa forme, à pousser les cendres au pied des récipients, aidant la bonne cuisson en mijotant tranquillement ...
aujourd'hui, plus de cheminée :
alors plus de cale-pot !

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29 : Statuette "allégorie"

Cette petite statue en régule ( en régule parce qu'elle est destinée aux classes moyennes et ouvrières) fait la propagande d'une valeur : ici le travail. Elle arbore force symboles, les plus courants sont l'enclume, la masse, la presse ... Un coup d’œil à la chose gargarise sans doute l'ouvrier à trois heures trente du matin, juste avant de partir sous la neige sans un morceau de pain dans le ventre ... Haaaa ! je vous entends d'ici ... bouh, les clichés, espèce d' anarchiste ! A moi, Germinal ! A moi, Zola, Jaurès et tous les autres !

Bon, un socle en principe en bois, 30 à 40 cm de haut, on pouvait en mettre de chaque coté du manteau de cheminée, autour de la pendule en régule, elle aussi. Sur ce, à bientôt tovaritch *!

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*товарищи , camarades

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30 : La marguerite de cordonnier

Le cordonnier est le plus mal chaussé, mais pas le plus mal outillé ! Il existe des dizaines et des dizaines de petits outils pour fabriquer une chaussure de la tige à l'œillet : les porte-alènes, mailloches, tranchets et autre chiens à monter. Ici nous allons présenter un ustensile, la marguerite de cordonnier, qui sert plus à trier qu'à présenter les différentes pointes, quoique, tournant, la prise de ces minuscules semences est quand même bien facilitée.
Il en existe à un, deux ou trois étages. Elle est en fonte, ainsi  le poids important du contenant évite au poids du contenu de renverser l'ensemble.

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31 : Le fer ou moule à oublies

Ces moules sont formés de deux palettes souvent décorées soudées à des manches d'une longueur de 60 à 80 cm. Montées en pinces, elle reçoivent une pâte liquide qui donne une galette relativement sans  goût.

Le texte suivant vient d'un site crédité en bas, attention c'est pointu ! :

Antoine Furetière  dit dans son dictionnaire de 1690 : « Oublie : pâtisserie ronde ou rectangulaire » (dans ce cas elle était ensuite brisée en morceaux, les hosties aussi de la même façon, consacrées ou non). À Paris les oublies sont insipides. À Lyon on les fait comme des cornets de mestier. C'est le profit des garçons pâtissiers de crier le soir en hiver les oublies. Ils appellent une main d'oublies les sept ou huit qu'ils jettent sur la table. On appelle quelquefois le pain à chanter une oublie. Ce mot vient par corruption d'oblaye, qui a été fait d'oblata, dont les écrivains des derniers temps se sont servi pour désigner une hostie non consacrée. On l'appelait autrefois oblée et oublie. Les Latins l'on appelée nebula. D'autres le dérivent du latin obelia, parce que tel ouvrage se vendait une obole. Les marchands d'oublies promenèrent longtemps leur boîte de fer peint, ronde comme un tambour, dans les jardins publics. Cette boîte comportait un couvercle muni d'une loterie comme une cible. Les enfants pouvaient en tourner la flèche, et selon le point où elle s'arrêtait, gagnaient le nombre d'oublies désignées. Il est certain que dans l'enfance d'André Breton, ces marchands existaient encore, on les appelait alors des « marchands de plaisirs* ».

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Le rapport à Dieu et aux sacrements n'est jamais loin de la conception de ces objets, encore plus évidemment s'il s'agit de moules à Hosties, surtout par leurs décors. Sur les palettes du fer, en photo ci-dessus, on voit la représentation d'un Arbre de Vie, je vous donne le lien sur Wikipédia pour en savoir plus, vu que j'ai déjà été très long sur le sujet :  https://fr.wikipedia.org/wiki/Arbre_de_vie

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*grand merci à  :  https://www.andrebreton.fr/work/56600100167840

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32 : Le "bourdalou" ou "Bourdaloue"

Voici un objet qui a toujours titillé mon imagination ! Ha ! oui vraiment quelle belle époque que cette époque là.
Voilà donc l'histoire d'un homme, Louis Bourdaloue, qui, par sa ferveur et son enflammement, a été à l'origine, dit-on, de cet objet très personnel. Sur Wikipédia on le présente ainsi : " Louis Bourdaloue (aussi Bourdaloüe), né à Bourges (France) le 20 août 1632 et mort à Paris le 13 mai 1704, est un jésuite français. Brillant prédicateur connu pour la qualité et longueur de ses sermons qu'il récitait presque théâtralement ; il prêchait, dit-on, les yeux clos. Son talent et sa réputation lui valurent de prêcher à la cour, où il fut surnommé « roi des prédicateurs, prédicateur des rois ».
La qualité et surtout la longueur de ses sermons, tout est dit !
Mettons-nous à la place des belles dames présentes à la messe, dans des églises froides et humides ...
il n'en fallait pas plus pour que des envies, humides elles aussi, ne se fassent ressentir. Elles utilisaient donc ce précieux ustensile pour assouvir leurs besoins naturels dans l'église, sur leur chaise, car impossible bien sur de quitter l'homélie, ne serait-ce que des yeux ...
La taille plus importante et le rétrécissement du milieu la distingue d'une saucière, c'est heureux, non ?

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33 : Le clystère soi-même

Voilà un nom d'objet qui va de soi, en effet on imagine mal aujourd'hui des conditions d'utilisation d'un tel engin autres qu'en solitaire. Pourtant, à une époque pas si éloignée,  toute la cour était conviée au "caca" du roi, avec force applaudissements en cas de résultat positif !
Donc ici, cette grosse seringue d'étain sert au lavement intestinal des bourgeois aisés. Je n'explique pas plus en profondeur le principe d'utilisation de notre objet. Juste qu'il faut avoir les moyens financiers pour acquérir un tel instrument, comme pour tout accès à la médecine d'ailleurs aux 18 et 19è siècles. Mais quand on y réfléchit ce n'est peut-être pas un si grand avantage, car si aujourd'hui la médecine est un art et pas une science, à cette époque,  elle tient plutôt de la représentation théâtrale.

34 ; La main à compter de pharmacien

encore un objet qui parle de lui même : il sert à compter les pilules. Le pharmacien avec son mortier fabrique un médicament pâteux. Cette pâte sous forme de petits boudins passe au rouleur à pilules, une fois sèches, les pilules sont mises dans un petit récipient sphérique avec quelques cm² de feuille d'or. On secoue vigoureusement et les pastilles ressortent toutes belles et dorées ... vous avez deviné, ça donnera l'expression dorer la pilule, faire un travail pas trop dur. Il ne reste plus qu'à mettre ces bouboules en boite de vente, et donc préalablement de compter le contenu de la boite, cette main qui comporte 100 logements permet ce compte immédiat. On prend des pilules dans la bassine, on appuie sur le levier, 100 pilules sont coincées, on vide le trop-plein, on relâche le levier et on vide les 100 pilules dans la boite. Génial, non ?

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35 :  La monnaie de nécessité (jeton à consommer d'Armentières)

Les jetons ayant une valeur monétaire sans être pour autant une monnaie d'état existent depuis l'antiquité : les Tesserae frumentariae et nummariae romains par exemple, ou plus simplement les jetons permettant l'accès au jeux du cirque. C'était du pain et des jeux, pour les romains, du pain seulement pour le jeton présenté ici :  Coopérative La Paix à Armentières pour 1/2 kg de pain. Ces jetons à consommer sont utilisés durant les périodes troublées, guerre, révolution, crack financier ... Alors il n'existe pas que des jetons pour remplir cette mission, des papiers, des objets sont aussi utilisés : les cartes à jouer vers 1714 (sous le règne de Louis XIV) ont eu cours légal en Nouvelle-France (Canada) sous le nom de monnaie-carte. Voir ici :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Monnaie_de_n%C3%A9cessit%C3%A9

pour plus de détails sur ce très vaste sujet.

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36 : La houlette de berger

C'est comme une petite pelle en fer ou plutôt  une grande cuillère montée sur un long manche  de deux mètres au moins. Un outil indispensable au berger au même titre que son ami dévoué, le chien, et qui lui sert à garder son troupeau groupé.

Il y en a avec la palette (houlette) d'un coté et le crochet de l'autre, ce crochet qui attrape une patte arrière de l'ovin à marquer ou  à soigner par exemple. D'autres ont les deux instruments du même coté (notre photo) et sont plus ou moins décorés : l'art campagnard n'est jamais loin ... Le coté houlette, lui, sert à jeter des boulettes de terre ou de petites pierres sur les boules de laine à pattes les plus dissipées. Il reste à dire que jeter des mottes sur les moutons en picard se dit "houler"*.

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* Definition de houler : "Dictionnaire des outils" de Daniel Boucard chez ed. J.C. Godefroy

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37 : La planche à calandrer

Juste un petit article pour présenter cet objet vraiment magnifique, au décor très divers qui en fait un thème de collection parmi les plus onéreux. Une belle planche vaut 1000 à 1500 euros. Si elle est exceptionnelle, les prix s'envolent ...

Pourtant tout commence au milieu du 15 ème siècle avec des planches à calandrer (à repasser) très simples, sans aucun décor et uniquement utilitaires. Puis, l'envie d'offrir en cadeau d'amour des planches décorées de bas et hauts reliefs, peints ou non, a fait son apparition. Après le 16 ème siècle toutes les planches sont de petits chefs-d’œuvre, au décor plus ou moins naïf selon les aptitudes à la sculpture de leurs créateurs.

Cet objet est originaire d' Europe du nord.

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Voici le lien vers le site de Cédric :

https://www.plancheacalandrer.fr/

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38 : Le cadenas Berbère ou Touareg

Nous voici à des milliers de km de l'objet précédent mais le désir de beauté reste le même.

Mais en plus, pour tous ceux qui aiment la mécanique élémentaire, les objets créés à partir de rien ou de pas grand chose, les cadenas touareg sont vraiment de petit chefs-d’œuvre d'ingéniosité. L'explication du mécanisme est ardue, je me remets donc aux explications du site suivant : 

https://journals.openedition.org/encyclopedieberbere/1898

Je précise quand même que la clé, elle-même joliment découpée, devient un élément de l'habillement des femmes, son poids (la clé fait près de 20 cm) sert à tendre le voile indigo. La clé est attachée au voile, puis jetée par dessus l'épaule.

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39 : le canon avertisseur de maison

A en croire la page du catalogue (en image ci-dessous) voici l'ancêtre de l'alarme automatique. Sauf qu'on se voit mal aujourd'hui charger une telle arme avec des cartouches de chasse remplies de plombs ! En effet outre le fait que la chasse aux cambrioleurs n'est plus autorisée, vous imaginez le drame dans une maison avec des enfants ou même un chien ou un chat !
Si on peut comprendre le modèle à amorce ou à poudre seulement, on voit bien que le deuxième est fait pour blesser ou tuer. Alors, même en ne possédant aucune cartouche de chasse, vous pensez bien que sur mon exemplaire, j'ai immédiatement scié le percuteur, après les photos, rendant l'objet inutilisable à jamais.

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39 : le canon avertisseur de maison

Si vous ne voyez pas bien le texte, le voici :

CANONS AVERTISSEURS

Pour la garde des propriétés, chasses, villas, maisons, monuments, - etc. ces canons sont simples pratiques, indérengeables, ils se chargent avec les mêmes cartouches employées pour les fusils de chasse. L'armement en est des plus simples, ils sont d'ailleurs livrés avec une instruction.

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6185. Canon avertisseur en métal émaillé pour cartouches à broche, chargées à poudre seulement.Ce modèle permet de tendre une ficelle à l'avant et une à l'arrière. Le moindre effort sur l'une ou l'autre fait partir le coup, l'eveil est donné. Se fait pour calibre 16 ou 12 (l'indiquer) poids 1110 gr ....... 4.40

6185bis. Le même en fonte d'acier, permettant l'emploi de cartouches à plombs c 16 ou 12 (l'indiquer) .............. 6.25

6190. Canon avertisseur, genre du précédent n°6185 mais pour cartouches à percussion centrale chargées à poudre seulement. Se fait en calibre 16 ou 12 (l'indiquer en commandant)

poids 1110 gr ................5.50

6190bis. Le même en fonte d'acier permettant l'emploi de cartouches chargées à plombs, calibre 16 ou 12 (l'indiquer).....7.25



Autres temps, autres mœurs !

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40  : La faisselle polylobée
(moule à fromage)

C'est une faisselle polylobée en terre beige à glaçure caramel, modèle à six lobes (on en trouve à quatre et cinq lobes). Ces faisselles, surtout celles de Ligron, sont quelques fois décorées de signes religieux, croix, IHS ou de cœurs avec des initiales.

Celle-ci est plus modeste, objet du quotidien oblige, mais très belle malgré tout.

A coté on peut voir des faisselles de taille courante, pour le Neufchâtel, ou fromage de cette forme en cœur, en tôle étamée ou en aluminium (la plus petite).

Pour la datation fin XVIII - XIX ème siècle.

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D'autres modèles ici :

https://www.allonschiner-enligne.fr/blog/moi-la-faisselle-fromage-et-ustensile-de-laiterie-n61

41  : Petite boite à bijoux

Ce coffret est fait d'une matière on ne peut plus commune, de la tôle de fer, c'est pourtant un cadeau qui va faire plaisir à plus d'une ou plus d'un. Il s'agit d'un cadeau d'amour, ou du cadeau d'une mère à sa fille : un joli coffret à bijoux.
On le présente ici surtout pour le type de décor, il s'agit d'un décor au burin qu'on appelle décor étampé, tous les contours sont frappés autour d'un repoussage simple du métal. On voit près du coffret un burin qui décore en réserve le coffret. (c'est à dire qui remplit les zones non marquées par les traits du dessin)
Datation inconnue.

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42  : Les boutons galants

C'est un petit bouton d'une quinzaine de mm pour les ronds, dix-sept à vingt-deux pour les carrés, voire un peu plus.
Il est fabriqué à partir d'un mélange de laiton et de zinc ou d'étain, le tombac, métal réservé aux objets de peu de valeur. Il devient même cassant en vieillissant, il faut espérer que ce ne soit pas là un signe, quand on sait à quoi il est destiné ici.
Hé oui, c'est encore un présent d'Amour à en croire son inscription (ici "L'Amour nous unit" ou peut-être "unis") Ces boutons datent du XVII ème siècle, ils sont gravés au burin ce qui explique cette apparente écriture laborieuse,  d'aspect "chinoisée" ou du moins écrite dans un alphabet étranger. Alors voilà, la question est : les amoureux ou les amants les cousaient-ils vraiment à leur plus beaux vêtements ? Je ne le sais pas ...

43  : La gargoulette

Les gargoulettes sont des cruches d'origine espagnole ou catalane. Elles sont en terre cuite pour les exemplaires simples, emmenées aux champs pour y boire, elles ne sont émaillées qu'en partie haute. On dit que ces cruches "transpirent" c'est à dire que l'eau, s'évaporant par les pores de la terre cuite, fait baisser la température intérieure de 5 à 6 °C ! Le modèle présenté est un modèle du dimanche, qui reste à la maison et, sans doute destiné à contenir du vin. Il arbore, comme souvent des symboles religieux, ici la colombe (dans l'anneau central) et représente le genre humain. En effet, vous n'avez pas été sans remarquer que le goulot de droite pour remplir est la Femme et que le goulot de gauche, pour vider est l' Homme.
Boire à la gargoulette est synonyme de boire à la régalade.

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44  : Le peigne à tisser

Peigne à tasser les fils de trame (horizontaux, ceux qu'on passe avec la navette) sur les fils de chaine (les autres donc, verticaux tendus grâce à des pesons de terre cuite attachés à chaque fil, ou groupe de fils) , avant nouage , sur le métier permettant la fabrication des tissus berbère d'Afrique du nord. L'intérieur de l'outil , constitué de différents éléments rassemblés à la forge ,est décoré de motifs d'identification tracés en croisillons et grappes de points. Ce décor est martelé.
Le manche, en métal également, parait avoir été étamé, peut-être même la totalité de l'objet mais il n'en reste aucune trace visible ailleurs que sur l'extrémité du manche.
Cet objet du XIX ème siècle est lui aussi un exemple très réussi d'art populaire appliqué à un outil de tissage (cf passette à rubans, plioir à dentelle ...)

45  : Le fendoir de vannier

Je ne sais pas si cet objet est réellement rare, mais en tous cas je n'en ai trouvé un qu'une seule fois, et encore dans un sac contenant une enclume de genou de cordonnier ww1, et qui n'avait en réalité rien à voir avec elle. Ça sert donc à fendre l'osier que le vannier utilise pour réaliser ses paniers et autres ustensiles de ménage. Le brin est coupé en quatre au couteau sur 20 cm de longueur, placé sur le fendoir puis il reste à tirer sur le brin pour obtenir quatre éclisses égales. C'est bien entendu un outil qui est fabriqué par son utilisateur et régulièrement retaillé car le passage répété de l'osier use très rapidement l'extrémité qui "travaille".
Le fendoir existe aussi comme outil de chaisier, mais alors il sert à fendre la paille et est donc beaucoup plus petit que le fendoir de vannier.

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46  : La clé ou cornet de Saint Hubert

Saint Hubert est le saint patron des chasseurs, des forestiers ... mais aussi des opticiens etc ... né vers 656 et mort vers 727. Hubert est un chasseur qui se converti au christianisme en entendant le cerf poursuivi par lui, une croix lumineuse entre les bois, lui parler avec la voix de Dieu.

Ceci dit, l'objet présenté,  lui, n'a pas de rapport avec la chasse mais avec la rage. Cette maladie tue à cette époque des milliers d'animaux et même d'humains car sa contagion est incroyablement facile et rapide.

Donc, l'extrémité de ce fer en forme plus ou moins de clé quand le manche est en anneau, est porté au rouge et est appliqué à l'endroit de la  morsure. Pendant neuf jours des prières sont dites et la guérison arrive à la fin du rite. Bon, rien de bien réel là-dedans, la rage ne se guérit que par une injection massive d'anticorps antirabiques.

J'ai parcouru des dizaines de pages parlant de cet objet, en Bretagne, en Belgique, force est de constater que la croyance fut tenace, du moins jusqu'au début du 20è siècle !

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47  : Le tinet de brasseur
(porte-tonneaux)

J'ai trouvé cet objet à Ronchin, Nord, vendu pour un joug de bœuf. On voit sur les photos animées que ce n'est pas ça, il s'agit d'un outil pour transporter les tonneaux de bière, de relativement petite taille quand ils sont pleins, en livraison de bistrots par exemple. (Certaines villes du Nord comptaient jusqu'à 400 établissements débit de boisson pour une seule marque de brasserie, et il n'y en a pas qu'une ... loin de là.) ou de bien plus gros si ils sont vides, en brasserie même.

On peut aussi les faire tourner pour les déplacer, ces tonneaux, mais là, il y a danger !

Le modèle présenté en photo présente un beau travail de forge au centre destiné à répartir le poids de la charge. Cette "spirale" est placée à chaud sur le tinet puis, refroidie brusquement, elle serre le bois sans plus alors de risque de glissement.

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48  : Le bijou de deuil

La mode du bijou de deuil nous vient directement d' Angleterre et son avènement est du à la reine Victoria en 1861. Ce bijou est toujours de couleur sombre, deuil oblige et la matière idéale pour sa fabrication est le jais. Le jais est un bois fossilisé très dur aux reflets métallisés bleutés, il a été beaucoup travaillé en France au XVII et XVIII en Ariège. A cause de la demande énorme après et pendant la 1ère guerre mondiale, ces bijoux seront alors fabriqués en verre noir moulé. Pour les reconnaître : le jais laisse une trainée brune sur le papier.
La broche présentée en photo fait 72 x 32 mm, elle est en jais. Une broche identique est présentée au "Victoria & Albert Museum" à Londres.

49  : Le sifflet à eau

Un objet à l'usage un peu plus "léger" maintenant puisqu'il s'agit d'un jouet, très méconnu et fragile, certes, puisqu'en terre cuite mais jouet quand même. C'est très souvent un oiseau qui est représenté, forcement, ça siffle ! mais aussi et plus bizarrement c'est souvent aussi une cruche, j'ai mis en photo un assortiment qui présente les deux modèles. Celui du 1er plan vient de Pamukkale en Turquie, celui de gauche de Badujoz en Espagne, c'est donc un objet largement répandu dans le monde, y compris en France.
Le principe est simple, on remplit d'eau par l'ouverture du haut et on souffle par l'embouchure munie d'un trou, la modulation se fait en mettant un doigt sur l'ouverture du haut et en le bougeant grâce à de petits tressautements.

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50  : peigne en bois (Pérou)






C'est un petit peigne de 12 cm entièrement en bois qui sert à débarrasser les cheveux des œufs de poux, les lentes. Il est décoré sur le manche et la partie "dents" est cousue à ce dernier. On a toutes et tous connu le problème des poux chez les enfants à l'école et même de plus en plus car ces charmantes bestioles sont de plus en plus résistantes aux insecticides.

Bon voilà, pas grand chose à dire sur cet objet très utile du quotidien à part qu'il vient, comme l'indique le titre, du Pérou.

51  : Le moule à biscuits



Le moule à biscuit est un objet d'art populaire très recherché des collectionneurs, en effet les motifs de décors sont originaux et tous très différents. Ici on dit qu'ils sont anthropomorphes car ils représentent des humains. Il en existe pour les pains d'épices, pour les spéculos, pour les springerles qui eux sont des pains d'anis d' Allemagne, de Suisse et, comme pour les pains d'épices, de l'Alsace voisine. Les modèles les plus courus sont en bois et sculptés au couteau ou à la petite gouge par les maris des pâtissières. Aujourd'hui, ces moules sont aussi en bakélite (années 50-60) en silicone ou en métal.

35 x 14 cm pour ceux en photo, mais il peuvent proposer 12, 24 ou plus petits logements rectangulaires décorés, pour les petits biscuits.

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52   : Une "Fanny" pour les bourles

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Je ne suis pas un grand spécialiste de la pétanque, des bourles encore moins, d'où ma honte que vous pouvez ressentir dans ces lignes. Ce que je sais, c'est qu'à la pétanque, quand on est "fanny" on doit embrasser le postérieur nu d'une jeune femme, en peinture, en poterie, en sculpture ... sur ce lien  tous les détails sur cette jeune fille de 20 ans, Fanny Dubriand à qui on doit cette jolie coutume, tous les détails mais pas son adresse, alors pas la peine de cliquer juste pour ça : 

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Embrasser_Fanny

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Pourquoi ai-je cité les bourles ? C'est que cette petite poterie représente une bourle, hé oui ... plutôt plate et avec ses lignes concentriques caractéristiques. Je ne connais pourtant pas de "fanny" aux bourles, mais encore une fois, je ne suis pas spécialiste.



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53  : La claie à pruneaux



Rectifions d'abord un (tout petit) abus de langage : d'après des personnes bien informées, il n'y à pas de pruniers autour d'Agen, pas plus que de pruneaux, les fameux pruneaux viennent plutôt du Lot, plus à l'Est, mais ils passent par Agen pour être chargés sur des "gabarres" puis destination Bordeaux. Moi, tout ce que je sais c'est qu'ils sont très bons.

L'objet : il sert bien sur à faire sécher les prunes, il est fabriqué, à mon avis, en tiges de ronciers "desépinées" et en noisetier. Sa forme en feuille de marguerite n'est pas due au hasard, en effet les séchoirs étant circulaires et les plateaux tournant autour d'un axe central, les claies couvrent ainsi la totalité de la surface. On peut aussi laisser sécher les fruits simplement au soleil, c'est selon.


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54  : Le joug portugais



Les objets voyagent, c'est ce qu'on dit. J'ai trouvé ce magnifique joug du Portugal à la frontière belge, à Comines.

Sur la photo, il y a un élément à l'envers, c'est depuis rectifié. Il manque de plus les petits bouquets de crins de cheval qui décorent à l'origine le pourtour supérieur de l'objet ... mangés, avant que je ne l'acquière, par les mites (c'est leur régal)

Le décor représente un ostensoir entouré de fleurs, encore un décor religieux.

Le joug portugais existe aussi sous une forme plus rectangulaire mais pas moins magnifique.

Le joug de la photo a été fabriqué en 1963, c'est gravé derrière.

C'est sans nul doute mon plus gros objet d'art populaire.

55  : Le carreau de dentellière


Je possède 3 carreaux de dentellières, 2 sont de grands modèles fabriqués main avec des logements discrets pour ranger fuseaux, ciseaux et autres ustensiles. J'ai hésité pour le choix du carreau à présenter ici mais j'ai opté pour ce carreau d'apprentissage même si il est manufacturé. De petite taille, 25 x 19 x 8 cm il peut s'emmener partout. Il contient un livret qui donne un bref historique de l'histoire de la dentelle : ses origines en Italie puis aux Pays-Bas. Sa période de prédilection, la renaissance. En France c'est surtout en Haute-Loire et surtout au Puy que la dentelle trouve son plus important essor.

La proximité géographique fait que je suis obligé de préciser que la création de dentelle est toujours un art bien vivant à Bailleul dans le Nord.


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56  : Le séran ou peigne à filasse



Le séran est un outil de l'activité textile. On ne pouvait pas passer à coté dans une ville du tissage comme Armentières. Évidemment il s'agit ici d'un outil pour un travail somme toute limité en quantité, rien à voir avec les immenses usines anciennement sises dans notre bonne ville, maintenant disparues comme tout le reste ou presque de l'industrie locale.

Le travail du lin ou du chanvre avant le tissage est long et complexe. Il faut passer par le rouissage et le teillage (broyage) puis le peignage avec des ustensiles de plus en plus "fins" ensuite seulement, la filasse pourra être filée puis tissée.

Un séran avec cette taille de dents est un outil  "moyen" pour le peignage.

Aujourd'hui, nous vendons notre lin en filasse aux chinois qui nous revendent le tissu fini. Quelques essais de réimplantations de filatures sont tentés actuellement.

57  : Le maillet de tailleur de pierres












Je vous présente cet objet, cet outil non pas parce qu'il est mystèrieux, pas pour sa rareté, mais simplement pour son incroyable esthétique. Sa forme est imposante et légère et souple à la fois.

Une impression de puissance s'en dégage ... en un mot, il est beau !

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58  : La canne à lait

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On approche de l'objet n°59 et je commence à me dire : "zut, je n'ai pas parlé de ça, ni de ça, ni de ça ... aïe, aïe, aïe" mais avouez quand même que je ne pouvais pas snober la canne à lait, surtout ces modèles en laiton du XIX ème siècle. Celle de droite est normande, celle de gauche flamande, elles existent dans des formats différents, huit-dix litres, vingt litres ... elles ont ce même gros orifice pour pouvoir vider le seau plein de lait.

Si je vous ai intéressés, vous verrez par vous-mêmes sur les vieilles cartes postales les attelages à chiens, à chèvres qui tirent les charrettes pleines de cannes rutilantes ... les costumes sont à voir également.

Pour nous, dans le sud du département 59 on trouvera également la canne de l'Avesnois qui a une très bonne bouille, elle aussi.


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cuit pomme terre cuite.JPG

59  : Le cuit pommes




Le cuit pommes est un accessoire de cheminée, à l'instar du grille pain en fer forgé, la marmite, la crémaillère ... Il est fabriqué en terre cuite émaillée et ressemble à un plat tout simple mais coupé en deux ! si bien que beaucoup se demandent à quoi il peut bien servir, impossible d'y verser quoi que ce soit ? Hé bien vous pourrez y cuire des pommes tout simplement, ajoutez du beurre, du sucre, de la cannelle ... (tout ce à quoi je n'ai plus droit) et vous aurez un bon dessert comme on en mangeait pendant notre enfance, une madeleine de Proust délicieuse et fruitée à souhait.









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Musée virtuel à Armentières 59
d'où viennent les objets ?

objets ramenés en  07 2014 (5).JPG

Voici un retour de vacances typique : quelques brocantes faites en vacances et sur la route, les ferrailleurs sont souvent une mine d'or, mais il faut alors un grand coffre !

Les braderies locales du Nord offrent des objets parfois intéressants

mais de moins en moins souvent, c'est vrai.

Le dernier filon est internet, mais le plus onéreux à cause du port souvent plus cher, en France, que l'objet acheté. J'ai enfin quelques objets qui viennent de bourses en intérieur ou de salle des ventes.

Tous les objets sont nettoyés, traités si ils sont en bois et réparés si besoin. Ensuite viennent les recherches, partie très intéressante également.

Si vous voulez voir ces objets et beaucoup d'autres en vrai, c'est simple : Dites autour de vous : "Il faut un musée pour Armentières !"

A très bientôt !

chine des 07 & 08 juin 2014 (20).JPG




Ce site vous a plu ? Pour voir en vrai plus de 160 000 objets plus rares et curieux les uns que les autres ... ne ratez pas si vous passez en Bretagne l'ECOMUSEE des VIEUX METIERS  de Lizio chez Claudine & Alain Guillard, accueil très sympa et anecdotes et blagues pendant la visite guidée, vous pouvez aussi faire cette visite seuls, c'est vous qui choisissez : https://www.ecomuseelizio.com/

Tél. 02.97.74.93.01

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Plus près de nous, pour les passionné(e)s ww1 et ww2 et de l'histoire locale depuis le 1er siècle après J.C. : Le MUSÉE de la CITÉ d'ERCAN à Erquinghem

https://www.facebook.com/people/Mus%C3%A9e-de-la-Cit%C3%A9-dErcan/100057346784022/

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Pour tous vos cadeaux de fêtes des Mères, des Pères, des Grands-mères, votre mariage bien sur, et toutes les autres grandes et petites occasions de la vie ...

Rendez-vous sur le site " Les Bouquets de Mélaine", des bouquets qui durent toute une vie ou plus !

Voici le lien : https://www.facebook.com/bouquetsdemelaine/

Vous y verrez des réalisations vraiment magnifiques !

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Si vous aimez les promenades au bord de l'eau, écouter et voir les oiseaux chanter ... alors il vous faut visiter le site LYS-NATURE. Une association frontalière qui vous fera découvrir la nature comme vous ne l'avez jamais vue !

https://fr-fr.facebook.com/lysnature/

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et tout ça vous pouvez bien sur le faire en écoutant de la musique, ben oui ... alors voilà ma proposition :

en cliquant sur ce lien vous découvrirez une jeune et talentueuse chanteuse qui vous fera découvrir un monde de délices sucrés ou amers, émouvants et enivrants. Encore deux choses à vous dire :

1) : l'écoute de ce titre provoque une addiction

2) : y en a plein d'autres

et quand je vous aurais dit qu'elle s'accompagne à la guitare électrique, je vous aurais tout dit, sauf qu'elle n'a pas oublié d'être belle et qu'elle s'appelle ... MiRA CéTii .

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https://www.youtube.com/watch?v=DIwUIdH2UaA&list=PLaNbq_DkU-U_BICk5vBDwXVzpCgORMWH1

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